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La Méditation Après Un Stress Post Traumatique

La méditation après un stress post traumatique

Un certain nombre d’études ont suggéré que la méditation pouvait aider à réduire les symptômes du PTSD (stress post traumatique), en particulier chez les anciens combattants de guerre.

Ces études montrent que la méditation réduit les hormones du stress en calmant le système nerveux sympathique, qui est responsable de nos réponses dites de « combat-fuite » face au danger.

Mais chez certains,  la méditation peut au contraire réveiller un torrent de flashbacks douloureux les premières fois. Ralentir son esprit tout en se concentrant sur ses pensées peut en amener certains à revoir des images de leur viol, passant ainsi la séance de méditation tranquille au cauchemar éveillé.

Ils’avère qu’aussi désagréable soit ce sentiment, le traumatisme peut rendre la méditation difficile au début. Il y a des mesures que vous pouvez prendre pour expérimenter les bienfaits de la méditation, et même pour vous aider à vous remettre du traumatisme.

Si vous avez de la difficulté à méditer à cause du PTSD, voici quelques astuces.

Trouver un thérapeute qui comprend à la fois le traumatisme et la méditation.

Certains guides professionnels ont de l’expérience avec les victimes d’agressions sexuelles, et combinent des compétences en traumatologie et en méditation. Ces personnes seront en mesure de comprendre pleinement votre combat.

Avec leur aide, vous serez à même de réduire la fréquence et l’intensité des « flashbacks » et des crises de panique, pour (enfin) enclencher le processus de guérison.

Chercher un conseiller, un thérapeute ou même un ami qui comprend les deux peut être incroyablement bénéfique.

Méditez seulement dans les endroits où vous vous sentez en sécurité.

Cela semble évident, mais les flashbacks durant la méditation peuvent s’expliquer par le fait que l’on ne se sent pas en sécurité dans l’endroit où l’on médite, même s’il n’y a pas de danger immédiat, le subconscient peut être mal à l’aise.

Rien ne vaut le confort de sa propre maison et son propre espace de méditation.

Pour apprendre à méditer et à vous confectionner votre propre espace de méditation, je ne peux que vous conseiller le très blog de Reyhana : bouddhisme-universite.org

Pratiquer la méditation sous d’autres formes

La méditation n’est pas la seule façon d’être conscient.

Il est possible de récolter les bienfaits de la pleine conscience tout en évitant les difficultés qui peuvent accompagner la méditation et le traumatisme.

La distraction est elle aussi une notion essentielle pour guérir d’un traumatisme.

Quand quelque chose déclenche le PTSD ou une crise de panique, il peut être bon d’avoir une activité distractive sous la mai,; comme du tricot ou du coloriage. On peut alors concentrer son attention sur les fils qui se tissent autour des aiguilles à tricoter, ou des jolis mandalas qui se remplissent de couleur dans un mouvement elliptique des crayons.

Sans s’en rendre compte, on plonge lentement dans un état de pleine conscience.

Vous pouvez tout aussi bien éplucher des patates, faire la cuisine ou la vaisselle, passer l’aspirateur, courir et faire du sport, etc.

Si des flashbacks se produisent au cours de ce genre d’activités, il vous sera plus facile de vous concentrer sur l’activité en question. Cela fonctionne en partie parce que vous n’essayez pas simplement de méditer, mais d’accomplir une tâche spécifique. Vous évitez également la pression de méditer que vous pourriez ressentir dans un ashram ou un cercle de méditation.

Assistez à vos flashbacks

Cela peut prendre des années pour arriver à un point où l’on visualise ses flashbacks plutôt que de les ressentir.

la méditation apprend à témoigner et à reconnaître ses pensées, et bien au même titre, on peut apprendre à observer ses flashbacks sans interagir avec eux.

C’est souvent un exercice très difficile car les souvenirs peuvent être si fort qu’on a la forte impression de les revivre. Il faut alors prendre énormément de recul pour se dire que les pensées sont une réponse naturelle au traumatisme, et se dire : « Je pense à mon viol, mais ça ne veut pas dire que ça se reproduit. »

Plus facile à dire qu’à faire, je sais.

La méditation apprend à retrouver ce sentiment de calme même lorsque les images de l’agression passent en boucle devant les yeux. Cela renforce le contrôle sur les émotions et aide grandement à prévenir les crises de panique.

A long terme, cela peut même aider à réfléchir et discuter du viol passé tout en gérant les émotions et en évitant les crises émotionnelles. Les flashbacks seront sans doute toujours là, d’une manière ou d’une autre, mais disons qu’ils seront plus facilement évitables.